C’est au cours de ses études de chimie, qui l’auraient très sagement conduit au métier d’ingénieur, que Fanny Bal découvre la voie de la parfumerie. Le coup de foudre est immédiat et la décision de devenir parfumeur irrévocable. Depuis, cette jeune femme passionnée ne cesse de démontrer sa détermination.
Née à Lyon, Fanny commence son parcours post-bac dans cette ville. Aussitôt qu’elle entend parler de l’ISIPCA (Institut international du parfum, de la cosmétique et de l’aromatique ), Fanny ne vise plus que son intégration. Opiniâtre, elle finit sa licence à Versailles pour mieux se rapprocher de l’école tant convoitée. Elle y est admise, au sein du fameux Master formulation de parfums. Par le programme des alternances, la jeune apprentie est accueillie par IFF qui la forme à la performance des parfums. Depuis le laboratoire, son horizon se précise du côté des bureaux de création.
Pour un projet d’étude de l’ISIPCA (la réalisation d’un parfum, depuis le concept jusqu’au lancement en passant par sa formulation), elle concerte Dominique Ropion. Prodigue en conseils, ce dernier lui fait découvrir à l’occasion les grandes matières premières. Le parfumeur star se révèle être un pédagogue généreux, heureux de transmettre ses connaissances et un peu de son expérience.
Deux ans d’école et de laboratoire plus tard, riche aussi du programme improvisé par Dominique Ropion, Fanny sait toutefois que sa formation est loin d’être achevée. Inquiète sur son devenir, elle consulte encore une fois le grand parfumeur qui décide de la prendre sous son aile. Elle devient officiellement son apprentie, un statut unique.
Maître et élève travaillent désormais de concert sur certains projets et la formation se poursuit, à New York notamment au cœur de l’école IFF, un passage obligé pour tous les parfumeurs de la maison. La ville cosmopolite lui ouvre un accès au monde. Revenue depuis au centre créatif de Neuilly sur Seine, Fanny commence une carrière prometteuse de parfumeur, sous l’œil toujours bienveillant de son mentor Dominique Ropion, qui dit d’elle : « Curieuse, tenace et pétillante jusque dans sa façon d’être, Fanny a les plus belles qualités pour devenir un grand parfumeur. »
Elle invente des macarons autour de duos d’ingrédients aromatiques LMR, comme ce macaron vétiver-mandarine que ses invités, d’abord surpris, ont dégusté avec beaucoup de plaisir. Originales et audacieuses, ses créations pâtissières sont à l’image de ses créations olfactives. Concevoir d’abord une association originale, le rapprochement inédit de deux ingrédients, puis construire autour de cet accord, voilà la démarche créative dont s’inspire la jeune parfumeur, toujours en recherche d’écriture inédite.
Gourmande de parfums, gourmande de matières premières, c’est du côté des saveurs asiatiques qu’elle cherche désormais, afin de découvrir des associations insolites au palais et au nez occidental.
A l’orée de son métier, on ne peut que souhaiter à Fanny de continuer à s’épanouir ainsi, dans le sillage de son maître aux multiples succès. Elle qui espère un jour pouvoir en compter à son actif ne serait-ce que la moitié rêve surtout de bientôt créer le prochain grand parfum masculin, afin que son frère adoré puisse le porter. On ne peut douter que l’avenir y pourvoira, tant cette jeune femme sait mettre toute les chances de son côté. « Today is a perfect day to start living our dreams », se répète-t-elle chaque jour, cette phrase, lue à New York, résume à elle seule toute la motivation et la poésie qui éclairent Fanny. Vivre ses rêves et les composer, son chemin est déjà tout tracé.
